Acheter des contrefaçons des produits à lèvres de Rhode, légal en Suisse ?

Campagne de la marque Rhodes d’Hailey Bieber

Les fêtes approchent : attention aux pièges des cosmétiques tendance

À l'approche des fêtes, une part importante du budget de nombreuses personnes est souvent consacrée aux cadeaux, qu’ils soient destinés à leurs proches ou à elles-mêmes. Entre les publications beauté de nos influenceurs préférés, les publicités en ligne, et les offres spéciales qui envahissent les magasins, il est difficile de ne pas céder à la tentation. Pourtant, bon nombre de cosmétiques très en vogue sur les réseaux sociaux s'avèrent plus chers que d'autres produits, parfois tout aussi performants, mais moins médiatisés.

L'attrait des alternatives : dupes et contrefaçons

La marque Rhode, par exemple, ne livre pas encore en Suisse. Cela peut pousser certaines personnes à rechercher des alternatives en ligne, comme sur eBay ou d'autres plateformes proposant des produits similaires. Cependant, il est essentiel de faire la différence entre un "dupe" et une contrefaçon.

Un "dupe" désigne un produit qui s'inspire d’une marque populaire sans en reproduire le nom ou le logo. À l’inverse, une contrefaçon imite le design, le nom, et l’apparence d’un produit original dans le but de tromper le consommateur. Certains achètent des contrefaçons en toute connaissance de cause pour afficher un produit tendance, tandis que d’autres, à la recherche d’un prix réduit, sont parfois dupés en croyant acheter un produit authentique.

Ce que dit la loi suisse

En Suisse, l’importation de contrefaçons, même par des particuliers, est strictement interdite. Ces produits, souvent non conformes aux normes de sécurité, peuvent représenter des risques pour la santé, notamment pour la peau. La législation suisse, via la LPM (Loi sur la protection des marques) et la LDes (Loi sur les designs), interdit l’imitation frauduleuse de produits protégés ainsi que le commerce, l’importation, l’exportation et le transit de contrefaçons (articles 13, al. 2bis et 71 LPM ; articles 9, al. 1bis et 47 LDes). Si vous commandez en ligne un cosmétique contrefait, la douane peut le confisquer et le détruire. Elle en informera le titulaire des droits, qui pourra engager une action en justice contre l’importateur.