Chanel contre Jonak, les Slingbacks au centre du procès
Chanel, maison de luxe emblématique, a engagé des poursuites contre Jonak, un fabricant de chaussures français établi depuis 1964. La raison de cette action en justice réside dans l’accusation selon laquelle Jonak aurait reproduit le design de ses slingbacks de Chanel conçues en 1957, en proposant des modèles nommés Dhapou et Dhapop.
Trop de similitudes pour n’être qu’inspiration
L’affaire concerne l’un des modèles les plus iconiques de Chanel, à savoir les slingbacks bicolores beige et noir. Les slingbacks se caractérisent par une courroie qui passe derrière le talon ou la cheville. Elles peuvent être ouvertes à l’avant ou fermées et sont souvent considérées comme des chaussures élégantes adaptées à diverses occasions, allant des événements formels aux sorties décontractées. Ces modèles existent dans plusieurs styles, matériaux et hauteurs de talon. Chanel a mis en avant les ressemblances frappantes entre ses modèles et ceux de Jonak, notamment en ce qui concerne le design bicolore, la façon dont les brides entourent le pied, ainsi que la forme du talon.
Chanel remporte le procès
Dans un jugement rendu le 16 octobre dernier, la Cour d’appel de Paris a donné raison à Chanel, reconnaissant des actes de parasitisme à l’encontre de Jonak et de concurrence déloyale. La marque de chaussures a été condamnée à verser 150 000 euros pour le préjudice économique subi, ainsi que 30 000 euros pour le préjudice moral. Elle a également interdit à la marque de continuer à vendre les modèles Dhapou, Dhapop (dans leur version beige/noir) et Ivana et de les retirer du marché dans un délai d'un mois au risque de se voir assigner une astreinte de 1000€ par jour de retard. Jonak doit, en outre, stopper la diffusion de tout contenu utilisant l’image et les produits de Chanel sur ses réseaux sociaux.